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Enfermement #1

vidéo performance

46 heures

2011

Mise en contexte

 

Le 16 octobre 1970, le Premier ministre du Canada Pierre Elliott Trudeau, interpelle La Loi sur les mesures de guerre. Le Québec est en état de siège : l’armée canadienne procède à l’arrestations de 457 citoyens considérés suspects. Parmi eux, artistes, journalistes, syndicalistes, indépendantistes. Ils seront gardés sous surveillance au QG de la sureté du Québec, rue Parthenais, pour une durée indéterminée. La plupart seront libéré plus ou moins trois jours plus tard, sans accusation. 

 

La performance

 

Partant d’une réflexion sur la situation géographique de mon atelier rue Parthenais, j’aborde « L’enfermement Â» comme la réappropriation libre du contexte géo-historique de la nuit des arrestations du 16 octobre à l’intérieur d’une performance filmé de 46 heures. Ce contexte comme point de départ devient prétexte à l’exploration des limites du corps en situation de détention. 

 

Sans nourriture ni divertissement, je me suis enfermé avec un matelas à l’intérieur du SAS agaçant à l’entrée du bâtiment. Sous le regard de la caméra de surveillance et des usagers de l’immeuble, une série de contraintes draconiennes circonscrivent la performance. Le sommeil deviendra la seule alternative à l’attente. À travers le déroulement de la performance, la Grande histoire rejoint la petite. Progressivement, le contexte de réclusion m’éloigne des préoccupations géo-historique de départ, pour me ramener à une expérience toute personnelle de mon contexte d’enfermement. La conscience du regard de l’Autre s’accentue, fait progressivement émerger différentes angoisses, malaises et autres souffrances reliés à mon historique personnel. La performance devient insoutenable. Plus que la faim, la fatigue et l’ennuie, c’est finalement un certain état de détresse psychologique catalysé par le contexte de la performance qui me poussera à y mettre fin, après 46 heures d’enferment volontaire.

 

 

 

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